LES FILLES ET LES FEMMES EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Avec seulement 10% de sièges à l’Assemblée Nationale les femmes sont très fortement sous-représentées dans la vie politique congolaise. Les effets de cette sous-représentation dépassent les murs du gouvernement et touchent la société civile: seulement une femme sur trois accède aux études secondaires alors que deux hommes sur trois atteignent ce même niveau. En R.D.C. 4 % de la population suit des études supérieures, majoritairement des hommes. Le taux d’alphabétisation des femmes est de 66,5 % alors qu’il atteint 88,5 % pour les hommes.
Le Congo est l’un des pays où le taux de violence sexiste à l’égard des enfants est le plus élevé. Bien que l'âge du consentement au Congo soit de 18 ans, en réalité, de nombreuses filles se livrent à une activité sexuelle beaucoup plus tôt et pas toujours à leur guise. Dans les zones de conflit, les filles risquent d'épouser des militants armés. Certaines filles qui tombent enceintes après avoir été violées sont parfois forcées d'épouser les responsables pour le «bien-être» de l'enfant à naître.
Avec un taux d'utilisation de contraceptifs d'à peine 7,5%, la RDC a le septième taux le plus élevé de grossesses précoces au monde, avec plus d'un quart des filles âgées de 15 à 19 ans enceintes et le neuvième plus grand nombre d'enfants mariées dans le monde, à 1,3 million. Entre-temps, les taux de mortalité maternelle restent élevés et fluctuent au cours des deux dernières décennies entre 700 et 900 décès pour 100.000 naissances vivantes (contre moins de 10 dans l’Union européenne et moins de 15 aux États-Unis). Le taux de fécondité est également parmi les plus élevés au monde, les femmes donnant naissance en moyenne six fois dans leurs vies.
Bien que la polygamie soit devenue illégale, certaines communautés la pratiquent encore, et ce sont normalement les femmes qui en subissent en premier les conséquences . Il y a aussi le phénomène relativement récent, connu sous le nom de « bureaux », selon lequel certains hommes, peu importe leurs moyens financiers ou leur statut social, mènent une double vie en gardant une maîtresse (ou plusieurs) à l'insu de leur femme; ceci généralement en échange d’une aide financière.
Un contexte de pauvreté extrême et la croyance inhérente, parmi certaines communautés, que les femmes sont inférieures aux hommes, qui ne font que diminuer leur statut. À cela s’ajoute la réalité d’une infrastructure gouvernementale limitée, dans laquelle seulement un enfant de moins de cinq ans sur quatre est officiellement inscrit et que 14% seulement ont un acte de naissance: l’ampleur du défi auquel sont confrontées les filles congolaises dès la naissance est claire.
Les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
En soutenant ce livre, nous pourrons donner à des filles orphelines et/ou abandonnées comme Leah (photo ci-dessous avec soeur Julienne), Feli et Jojo la chance d’obtenir la meilleure éducation possible. Revenez bientôt, car nous publierons quelques profils de filles / jeunes femmes que vous aiderez en achetant un exemplaire de Mama Congo…