Thérèse Joxellius Kanga, 58
<< Je suis fière d’être devenue suédoise car c’est un pays qui donne de la valeur aux femmes. La femme est au centre, elle est l’égal des hommes, et c’était déjà le cas quand je suis arrivée dans les années 80. Je l’ai remarqué tout de suite, c’était une grande différence avec le Congo. En Suède, les hommes aident vraiment leur femme. Ils prennent soin des enfants avec leur femme, ils participent aux tâches ménagères. La femme au Congo travaille vraiment beaucoup, elle supporte tout toute seule. Elle va aux champs, elle prend soin des enfants et elle n’est pas aidée par son mari. Lorsque mon père est assis à l’extérieur de la maison et qu’il a besoin de quelque chose, il demande toujours à une femme autour de lui de le servir.
Mon père avait deux femmes. Ma mère était la première femme, puis une autre est arrivée quand j’avais deux ans. Nous habitions tous ensemble au début, puis quand mon père a gagné plus d’argent, il a construit une maison pour sa seconde épouse. Elle me traitait comme sa fille, elle était gentille et s’entendait bien avec ma mère au début, mais ça n’a pas duré. Elle a eu cinq enfants avec mon père, ma mère en a eu six. Je n’ai jamais parlé de ce sujet avec ma mère. C’était une situation acceptable ici au Congo. Quand on a de l’argent, on peut se marier avec deux, trois femmes. L’homme peut se marier plusieurs fois, la femme n’en a pas le droit, c’est considéré come un adultère pour elle. >>